La pratique de l’Aïkido
Les règles d’une bonne pratique
Les saluts
Le premier salut, dirigé vers le mur d’honneur (KAMIZA) est un signe de respect envers le fondateur et son enseignement.
Le deuxième salut est pour le professeur, en signe de respect et en remerciement de la transmission de ce qu’il a appris. Ce salut s’adresse aussi aux enseignants qui ne sont pas là.
Compétition n’est pas Aïkido
Par la présence sur les tatamis, chaque pratiquant s’éloigne de ses soucis, de son quotidien, de la vie de tous les jours où compétition, agression et violence sont omniprésents. Il n’existe pas de gagnant ni de perdant dans cette discipline, mais des partenaires.
Il n’y a pas de compétition en Aïkido.
École de vie
En découvrant cette discipline martiale, ses armes, son cérémonial précis, on ne peut que remarquer le sérieux et l’application des pratiquants. C’est là une excellente école de vie, une recherche de justesse qui s’étend ensuite de façon naturelle en dehors des tatamis.
Cette recherche comprend, entre autres :
- Le Reishiki : Respect de l’étiquette, des règles de comportement.
- La modestie : Pas d’affirmation de supériorité (sociale ou physique).
- Le shizeï : La bonne attitude, au niveau de la façon de se tenir, mais aussi de ce que l’on est.
- Irimi : Avancer, aller de l’avant, à oser (entreprendre, estimer, poursuivre ses efforts).
- Ma-aï : Apprendre à gérer la relation à l’autre, la distance.
- Zanshin : Attitude de vigilance. Développement de l’attention.
- Seme : Volonté de contrôle, garder la conscience lors d’une d’attaque.
Détails sur les fondations sur la page «Réflexions».
Les techniques
A mains nues :
L’Aïkido utilise des techniques de projection et d’immobilisation pour déséquilibrer et maitriser son adversaire. Ces mouvements peuvent s’accompagner d’atemis (de coups) en des endroits vitaux du corps.
L’Aïkido est une technique de défense en premier lieu, il demande de stopper l’agressivité de l’adversaire en lui démontrant l’inutilité de son attaque, en montrant que cette attaque n’atteint pas son but.
La discipline est à la fois physique et mentale et permet d’acquérir une parfaite maitrise morale de soi en assurant un développement physique et équilibré du corps.
Pour les pratiquants, les grades évoluent depuis le 6ème kyu vers le 1er kyu, puis du 1er dan vers le 8ème dan (dans l’absolu, et pour un pratiquant d’un niveau peu accessible en deçà de 8 heures par jour… !)
Avec les armes :
Le bokken :
C’est une arme de bois (bo = bois, ken = sabre) représentant le sabre japonais (Katana). Le KEN est l’arme du SAMURAI, le reflet de son âme, le garde de son corps. Le bokken a une une longueur d’environ 102 centimètres pour un poids d’environ 700 grammes.
L’Aïki-ken désigne les techniques de bokken utilisées en Aïkido. La connaissance du sabre est très importante, elle se retrouve directement dans la pratique à mains nues. En aïkido comme dans d’autres arts martiaux, toute arme constitue une prolongation des membres naturels du corps.
Le jo :
C’est un bâton de bois d’une longueur d’environ 128 ou 140 centimètres. Son diamètre est indifférent, il doit juste être adapté à la personne qui l’utilise. C’est une arme simple et primitive mais redoutable dans des mains expertes. Sa manipulation ne se fait pas seulement avec des frappes, mais aussi de mouvements de piquer comme la lance (Voir le yari), plus délicate d’utilisation. Il est donc tout aussi délicat de travailler avec cette arme qui représente une menace non seulement au contact, mais par sa capacité à couper tout comme le sabre ou à piquer.
L’Aïki-jo désigne les techniques de JO utilisées en Aïkido : mouvements d’estoc (piquer avec la pointe comme avec une lance), mouvements circulaires de taille, frappes (le bâton reste l’arme de base de toute forme de civilisation), fauchages et blocages. Cette pratique développe coordination et centrage, caractéristiques de l’Aïkido et qui lui donne son efficacité.
Le Tanto :
C’est une sorte de dague ou de poignard sans garde qui ne possède donc qu’un seul tranchant. Le tanto d’entrainement en bois et le vrai ont le même nom.
Bien qu’effectuée à l’aide d’un substitut de bois, l’étude des techniques contre tanto appelle la prise de quelques précautions particulières. Outre une distance plus courte par rapport à l’assaillant, il est absolument nécessaire de contrôler un tranchant qui est censé être coupant. De plus, les techniques varient suivant le sens de tenue de l’arme (ante / gyakute).