REIGI ZAHO

C’est le thème choisi cette année (Saison 2014/2015) par notre fédération, la FFAB.

N’étant pas bilingue franco-japonais, je ne vais pas pouvoir éplucher le terme reigi zaho de façon étymologique.

Bien sûr, il y a quelques traductions à ma portée. Pour le reste, je livre mes connaissances en l’état, avec quelques réflexions, et je laisse ce que je ne sais pas (encore) sous silence.

 

 

« Epluchage » rapide :

Rei : Salut.

Reigi : Traduit par « étiquette », reigi fait référence au respect mutuel en société. C’est ainsi l’équilibre de la position de chacun par rapport aux autres.

Rei Shiki  : L’étiquette. Définit les règles de comportement dans le cadre du dojo.

Reigi Zaho  : L’étiquette en tant que marque de respect. Principe d’agir en paix et sans opposition à quoi que ce soit.

Normalement, là, j’ai fini, chacun développe tout seul le reste…
OK, OK.

 

L’étiquette au Dojo, le Reigi zaho correspond a un comportement poli et courtois. Au Dojo, une attitude respectueuse est marquée dans les arts martiaux traditionnels japonais comme dans toute autre activité.
L’étiquette au Japon est une notion légèrement différente de la nôtre. Avoir de bonnes manières, être poli, écouter, chercher à comprendre l’autre au lieu de chercher à se faire comprendre, être à l’heure, rester posé. L’étiquette dans le dojo ne cherche pas à glorifier les anciens, ni ne s’assimile à une doctrine. L’étiquette au Dojo, puis par extension logique, à l’extérieur, permet de faire attention autour de soi, par la discipline et les bonnes manières. C’est un gain pour la sécurité et cela permet un meilleur engagement dans la pratique.

Bien sûr, un débutant trouve toujours étonnant cette discipline centrée sur le respect et la politesse qui prend une forme très différente de la notre en occident. Mais au-delà de ces gestes, il y a une forme d’ensemble qui aide et guide. Tout le monde sait ce qu’il faut faire, puisque tout le monde a le même comportement. C’est à la fois réconfortant et rassurant. Et au-delà de ce côté rituel, les gestes sont ceux qui sont les plus efficaces, rapides et sans effort physique. Ce qui fait que tout en restant proche mentalement des autres pratiquants, l’esprit se prépare à la pratique physique.

Dans toute action, étiquette et discipline permettent un fonctionnement harmonieux.

 

Les saluts. Alignés face au kamiza, dans l’ordre des grades. Le salut marque traditionnellement le respect que l’on témoigne au Maître fondateur Morihei Ueshiba, à l’instructeur, au partenaire et au lieu d’entraînement.

Le salut est une expression de l’état d’esprit du Budoka. Généralement donc, du pratiquant. Pour nous, de l’aïkidoka.

– A genoux : A genoux, le salut se fait très bas vers le kamiza, les deux mains en même temps, et en touchant le sol du front. En général, il est proportionné à celui que l’on salut. Plus la personne est gradée, plus le salut se fait bas et long (Ce qui ne veut pas dire que l’on ne se penche pas face à un débutant !). La main gauche en premier, puis la droite. Inversement en se relevant (Ceci parce que le sabre se trouvant à la ceinture côté gauche, la main droite doit être libre le plus longtemps possible). Les deux mains forment un triangle au sol.

– Debout : Droit, la paume des mains sur les cuisses, talons collés et pointes des pieds à 45 degrés (musubi dachi), la colonne vertébrale bien droite, les épaules tombant naturellement. On se penche légèrement par un mouvement du bassin.

– Les yeux : Le regard. On baisse les yeux lorsque l’on salue à l’entrée et à la sortie du dojo ou du tatami. Signifiant l’humilité face au fondateur et aux anciens. Pour le salut au partenaire de pratique, sans pour autant s’en méfier, on maintient toujours le regard vers la personne située face à soi, dans un souci de vigilance et afin de prévenir toute attaque surprise.

Position assis.

Seiza : A genoux. Fesses sur les talons, les deux gros doigts de pied se touchent (voire celui de gauche est sous celui de droite en fonction de la position qui est la plus aisée). Les genoux sont séparés de deux fois la largeur du poing. Les paumes des mains à plat sur le haut des cuisses. Anza : Assis avec les jambes croisées. Le dos droit.

Pour les saluts de départ et de fin de cours, la position seiza est la seule correcte. Les deux positions sont de mise lors des explications, des démonstrations, des périodes de repos ou d’attente. Pas de postures donnant l’air négligé, qui peuvent être source d’accidents et ne permettent pas de réaction très martiale face à une attaque. (Pas couché sur le sol, assit les jambes allongées, appuyé au mur ou les bars croisés!).

S’asseoir : Pour passer de la position debout à assise, les pieds joints, on écarte et plie légèrement les genoux. La main écarte les plis du hakama, on pose un genou, puis l’autre, sans ac-coups.

Retard. Saluer en entrant dans le dojo d’abord, saluer le professeur (sensei), et attendre la permission de rejoindre monter sur le tatami, saluer le kamiza (à genoux) et rejoindre alors avec le groupe.